La X-Ride est une aile de speed-riding destinée aux pilotes confirmés à experts.
La 1ère version était commercialisée exclusivement avec le système SAS, mais la 2e version sortie fin 2017 est proposée avec ce système ou avec des élévateurs 3 branches classiques. (Description du SAS plus bas)
Neo est une marque 100% française qui a fait son apparition dans le domaine du vol libre il y a quelques années. Ils proposent du matériel haut de gamme d’une grande qualité de finition.
La gamme Neo se compose principalement de sellettes, de voiles de speed-riding (S-Ride & X-Ride) et de speed-flying (X-Fly).
La X-Ride est déclinée en 8 – 9 et 10 m².
Nous avons pu tester la 10 m² dans des conditions idylliques.
La conception
Les ailes Neo sont livrées avec un beau sac à dos de 60L et un speed-bag qui vient ingénieusement se fixer sur la sellette « Body » .
Dès le premier coup d’œil, la qualité des matériaux et du travail d’assemblage inspirent confiance, et l’aile paraît robuste.
Cette première version est néanmoins assez lourde et volumineuse, on ne peut pas tout avoir !
La deuxième version a été allégée, mais il existe aussi une version vraiment light de cette X-Ride : la X-Lite. Il est rare d’avoir besoin d’une aile de speed-riding légère, mais il n’en existe quasiment pas et les amateurs de randonnée et de voyage seront bien content de pouvoir trouver une aile de speed-riding aussi légère et compacte.
La X-Lite sera aussi plus agréable à rider de par sa légèreté, elle tolèrera aussi un peu mieux les basses vitesses.


Mis à part la partie basse des suspentes de freins qui est gainée, l’ensemble du suspentage est dégainé. Le séchage en est facilité mais les suspentes ont un peu tendance à s’emmêler.
Le SAS (Steep Active System) est un jeu d’élévateurs spécialement conçu pour garder l’aile en position de piqué permanent, comme si l’aile était à mi-trims. Un système de poulie sur les élévateurs arrières permet, en tirant sur les freins, d’agir aussi sur les arrières afin de retrouver plus ou moins de finesse de plané.
Pour augmenter encore le piqué, un petit trim est aussi disponible et placé assez haut sur les élévateurs.
Ces élévateurs sont simples mais propres. Un anneau élastique permet de passer la boule en bois des commandes au travers pour les y fixer.
Les commandes sont très ergonomiques et suffisamment grandes pour les enfiler avec des gros gants. De plus, les grosses boules de bois permettent une bonne préhension et un contact direct.
Un élastique relie les commandes aux élévateurs, ceux qui n’apprécient pas n’auront qu’à le couper.

Le comportement
Il faut bien comprendre que le système SAS y est pour beaucoup dans le comportement de la X-Ride, et qu’avec des élévateurs classiques, elle se comporterait de manière moins atypique et assez proche de la Gin Fluid 1 qui a, elle aussi, été en partie conçue par François Bon.


En vol
Au décollage, l’aile shoote assez fort et demande une grosse tempo. Elle a tendance à gonfler par demi-aile, tirant ainsi un peu dans la pente.
Sans afficher de frein, on restera au contact du sol à moins de sauter d’une barre rocheuse.
La vitesse en vol est immédiatement impressionnante et le plané est quasi inexistant.
Il faudra afficher du frein sans timidité pour avoir un peu de plané. N’hésitez pas à freiner en écartant les bras pour augmenter l’efficacité du SAS.
Les commandes sont très physiques, surtout quand on cherche à planer ou à ralentir pour poser, et le point de décrochage paraît impossible à atteindre tant les commandes deviennent dures.
Le débattement est très long, et ceux qui aiment piloter les bras assez hauts devront sûrement raccourcir les commandes.
Pour avoir une réaction immédiate à la commande pendant les phases de vol, il ne faudra là encore pas être timide. L’aile réagit de façon progressive, un comportement probablement dû au SAS.
La ressource n’est pas très franche, il faudra tirer énergiquement et en écartant les bras pour avoir une ressource péchue.
La voile est volontairement peu réactive à sellette afin de ne pas parasiter le pilotage lors des phases à ski. Avec le Body Neo, les appuis sellette sont de toute façon très différents ; c’est en penchant tout le corps qu’on peut aider au mieux l’aile à tourner.
Le roulis n’est pas très dynamique pour une aile expert, et les tonneaux tournent bien mais sont assez lents, à moins de voler avec une grosse charge alaire.
Attention au piqué en sortie de tonneau, pensez à garder une bonne marge.
Le piqué de cette X-Ride est très impressionnant, très peu d’ailes sont aussi piqueuses et il est vraiment très facile de se rapprocher du sol et de venir replaquer où vous le souhaitez avec une bonne précision.
On arrive quand même assez vite et il est difficile de bien ralentir l’aile pour poser en douceur. Dans une belle poudreuse ce ne sera pas un problème, mais les skieurs non-experts qui voudront poser dans une neige dure et trafolée devront préparer leurs genoux.

À ski
Une fois les skis posés, la X-Ride peut révéler sa vraie nature.
Son atout principal est de ne pas saturer en vitesse, et donc de ne pas décoller malgré un ski rapide même en pente raide.
On la sent un peu lourde au-dessus de la tête, et ses réactions en sont légèrement ralenties. Cependant elle tolère bien les basses vitesses, permettant d’enchaîner les phases de ski lentes et rapides.
Elle a tout de même, de par le système SAS, une certaine tendance à vouloir dépasser à basse vitesse, et il faudra sans cesse la tenir au freins. Ceux-ci étant heureusement bien moins physiques lors des phases de ski qu’en vol.
Les bouts d’ailes se ferment assez facilement lorsqu’ils sont fortement déchargés ou qu’on ne les a pas suffisamment tenus aux freins. Ils ont aussi du mal à se regonfler, mais la structure interne la deuxième version de la X-Ride a été modifiée pour faciliter l’écoulement de l’air et palier à ce problème.
L’avantage majeur du système SAS de cette X-Ride est de pouvoir rider sans être gêné par une aile dont il faut manipuler sans cesse les trims pour s’adapter au terrain.










À pied
Nous déconseillons fortement le vol à pied avec la X-Ride et le SAS.
Même si c’est bien évidemment faisable, la prise en charge demande énormément de vitesse et il est difficile de ralentir assez l’aile pour poser à pied en sécurité.
L'essai en vidéo d'Abovethepines :
Comportement
Domaines
On aime
- Piqué
- Comportement à ski
- Qualité de fabrication
- Robustesse
On aime moins
- Commandes physiques en vol
- Ressource physique aux commandes
- Manque de réactivité à faible charge alaire
- Manque de plané
Conclusion
